Aide pour les nounous
L’alimentation chez le tout-petit, de sa naissance à 3 ans et plus, constitue un élément clé de son développement physique et cérébral. Saviez-vous qu’en 1 an, votre bout-chou allait grandir de 25 centimètres environ et tripler son poids de naissance ? Au fil des semaines, des mois, des années, son organisme se construit et ses sens s’éveillent. Il a donc besoin d’aliments adaptés à son âge pour répondre à des besoins nutritionnels spécifiques et contribuer à sa bonne santé et son bien-être. Le passage du « tout-lait » à une alimentation plus solide doit se faire progressivement, par étape et sans forcer. En le faisant découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles textures, il se rapproche aussi du monde des grands, à son plus grand bonheur et le vôtre aussi ! Oui mais… A quel âge introduire légume et viande ? En quelles quantités ? En bref, comment réussir la diversification alimentaire de bébé ? Quels pièges éviter ? Avec Serenikids, votre agence de garde à domicile sur Toulouse et ses environs, découvrons ensemble les clés pour accompagner bébé sereinement dans cette aventure gustative. Zoom sur notre guide pratique de l’alimentation pour les tout-petits ; un guide simple et efficace à appliquer. Bonne lecture !
Jusqu’à 4 mois, bébé a uniquement besoin de lait, idéalement le lait maternel qui offre tous les nutriments nécessaires ainsi que les anticorps renforçant son système immunitaire. Evidemment, le lait infantile convient aussi car il est formulé pour répondre à ses besoins nutritionnels. Rappelons que nous sommes des mammifères et, en tant que tels, tous les bébés du monde doivent être exclusivement nourris au lait au début de leur vie. Hors de question bien sûr d’utiliser du lait de vache, de chèvre ou de brebis car le lait animal ne contient pas les nutriments adaptés à la croissance d’un nouveau-né. Certains peuvent être absents ou insuffisants tandis que d’autres peuvent être produits en excès.
L’OMS préconise le lait maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois. Depuis 2004, de nombreuses études scientifiques montrent toutefois qu’il est dans l’intérêt de l’enfant de diversifier son alimentation entre 4 mois et 6 mois, qu’il ait ou non des antécédents d’allergie. En tout cas, Ni avant 4 mois, ni après 6 mois ; au risque d’entraîner des dangers pour sa santé (carences nutritionnelles, survenue d’allergies etc.). En France, Le PNNS (Programme National Nutrition Santé) recommande un début de diversification pendant cette période tout en respectant l’appétit de l’enfant, l’intérêt qu’il montre envers la nourriture solide, votre feeling à vous aussi en tant que parents. Commencer à 4 mois et demi, 5 mois, 5 mois et demi ? C’est vous qui connaissez le mieux votre enfant. Commencez la diversification en douceur avec quelques cuillérées de légumes toujours bien cuits et mixés en purée lisse (carottes, courgettes, épinards etc.) puis un peu de compote de fruits, toujours avec parcimonie. Et s’il refuse un nouvel aliment, ne le forcez pas ! Peut-être acceptera-t-il plus tard avec vous, avec son père ou son grand frère. La découverte de nouvelles saveurs, de nouvelles textures doit se faire avec son accord. Pendant cette fenêtre de 4 à 6 mois, le lait infantile demeure bien sûr sa principale alimentation. D’ailleurs, jusqu’à ses 1 an, bébé a besoin quotidiennement de 700 ml de lait infantile, soit 3 biberons. Les premières petites cuillères de purée ou de compote ne sont que de mini compléments pour bien débuter son aventure gustative…
C’est parti pour flatter les papilles de bébé avec de nouvelles saveurs en complément du lait infantile. En plus, à partir de 6 mois, vous pouvez déjà lui donner une petite cuillère en plastique. Il adore vous imiter. Après les légumes et les fruits aux couleurs variées et riches en vitamines, en minéraux, en oligo-éléments, en glucides et en fibres, vous pouvez commencer à introduire la viande, le poisson et les jaunes d’œufs riches en protéines. Tous ces nouveaux aliments valorisent son palais et lui font découvrir la mastication. Vers 7 mois, il poursuit tranquillement son initiation alimentaire avec, déjà, ses préférences. S’il est d’accord, il peut même commencer à manger des aliments solides de toute petite taille, à l’exemple de petites pâtes, de type vermicelles, dans ses purées. Pensez toujours à ajouter des matières grasses (huile d’olive, de colza, beurre etc.) dans ses plats car ces lipides favorisent la croissance de bébé et le développement de son cerveau. Bébé se met maintenant à table, bien souvent dans sa chaise haute, pour prendre ses repas en famille, soit 4 fois par jour, goûter compris. Evitez les jus de fruits car ils donnent aux tout-petits le goût du sucré. En revanche, dès l’âge de 6 mois, vous pouvez commencer à lui donner un peu d’eau, en plus du lait. A 8 mois, bébé mange de mieux en mieux des aliments en morceaux, fondants qu’il peut facilement mettre à la bouche. Faites-lui goûter de nouveaux fruits comme l’ananas frais, les fraises, le melon à condition qu’ils soient finement coupés et très mûrs. Et pourquoi pas lui faire découvrir des herbes aromatiques et des épices comme le Curcuma, le basilic, la coriandre etc ? Ces nouvelles saveurs enchanteront ses papilles. En revanche, évitez toujours à ce stade le sel ou le sucre. Le sel peut être nocif pour les reins encore immatures de bébé et le sucre est facteur d’obésité et provoque des caries. A 9 mois, les repas de bébé sont plus complets qu’avant… et, du fait des poussées dentaires, à commencer par les incisives centrales et latérales, il est capable de manger des aliments solides de petite taille. Le fait de mastiquer ne lui fait plus peur. Il apprend à mâcher. Cela dit, il se nourrit encore beaucoup de lait infantile 2ème âge ou de lait maternel, soit environ 500 ml par jour. Les féculents (riz, pâtes) et les céréales (quinoa, avoine, orge etc.) ont aussi leur place de choix dans ses repas car ils produisent de l’énergie et la satiété pour patienter entre deux repas. Vers 11 mois, bébé mange ses purées de moins en moins lisses. Son alimentation est de plus en plus variée et désormais, le déjeuner et le goûter sont donnés à la petite cuillère… tandis que les biberons sont toujours à l’ordre du jour, le matin et le soir. A cet âge-là, au goûter, pourquoi pas lui faire goûter votre crumble maison à la pomme ou à la cerise ? Proposez-lui de tous petits morceaux…
1 an déjà et votre petit bout n’a jamais été aussi autonome ! Il mange un peu de tout et apprécie de plus en plus de manger seul comme un grand, avec les mains d’abord, la petite cuillère ensuite et enfin avec la fourchette adaptée à ses petites mains ! Ses premières molaires s’apprêtent également à surgir et vont l’aider à mastiquer de mieux en mieux. Il peut désormais manger des crudités (concombres, tomates, carottes). Veillez aussi à lui donner suffisamment de protéines animales sous forme de viande hachée ou de poisson gras, type saumon ou thon cuits à la vapeur. Même s’il mange de tout, limitez toujours les sucreries, les chips et tous les aliments fris comme les beignets ou les frites car ils ne sont pas sains et équilibrés. N’hésitez pas à préparer des plats avec des morceaux plus gros qu’avant. Votre bébé, un peu réticent au départ, finira par s’adapter à cette nouvelle texture. D’autant plus qu’à 12 mois, bébé, en pleine croissance, mange de plus en plus. Sans oublier que le lait infantile occupe toujours une place importante dans son alimentation (environ 500 ml de lait par jour.). C’est aussi le moment d’instaurer de bonnes habitudes alimentaires avec, en plus du lait, quotidiennement, dans ses repas, des fruits et légumes, des céréales et des légumineuses (riz, pâtes, blé, lentilles, haricots), 20 g de viande ou de poisson avec une petite dose de matière grasse (huile d’olive, de colza etc.) afin de garantir son bon développement. Quand il a soif, donnez-lui que de l’eau ! Il a bien le temps de découvrir les jus et sodas ! Assurez-vous d’ailleurs qu’il en boive suffisamment (environ 1 litre d’eau par jour entre 1 et 3 ans) pour éviter toute déshydratation et favoriser son bien-être global. Au fil des mois, des années, n’hésitez pas à le faire participer à la préparation des repas, à célébrer ses victoires lorsqu’il a bien mangé, même s’il n’a pas fini son assiette. Son équilibre alimentaire se fait globalement sur la journée. C’est un grand maintenant et, à l’approche de ses 3 ans, il se prépare à une nouvelle aventure, celle de l’école et peut-être aussi celle de la cantine…
L’alimentation joue un rôle crucial sur la croissance physique et le développement cognitif de votre enfant. Initier la diversification alimentaire, dès l’âge de 4 mois révolus, permet aussi de réduire les allergies même s’il faut rester prudent dans l’intégration, à très petite dose, des produits à potentiel allergique (œufs, arachides, fruits à coques etc.). Au moindre doute ou en cas d’antécédents familiaux d’allergies, consultez évidemment votre pédiatre pour réaliser des tests d’allergie et prendre les mesures alimentaires qui s’imposent. Evitez bien sûr le grignotage sous prétexte qu’il a peu mangé lors du repas précédent. Le grignotage entre les repas favorise la survenue d’un surpoids. L’activité physique, entre les repas, est aussi une bonne chose pour stimuler son appétit. Oubliez les écrans et, à votre retour du travail, jouez un peu avec votre enfant. Il aura d’autant plus faim à l’heure du dîner et aura, ensuite, un sommeil profond, de qualité. Tellement important lui aussi…
Notre bibliographie pour cuisiner et varier les plats de bébé : « Cuisinez pour bébé : 100 recettes et conseils pour accompagner la diversification alimentaire » de Clémence Maumené – Editions Albin Michel « Cuisine express pour bébé et toute la famille : 100 recettes + 400 déclinaisons » de Céline de Sousa et Christelle Courrège – Editions Larousse « Nourrir son enfant : l’alimentation au cœur de la relation parent-enfant » de Céline de Sousa et Christelle Courrège – Editions Larousse |